Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

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Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Mon 11 Apr 2016, 15:23

L'ancien sujet comportait uniquement deux posts, maintenant qu'un troisième est écrit, je vais le relancer.

Ce sujet, généralement inspiré par les conversations en guilde, allie les idées les plus folles à l'écriture d'un type fou. Vous pouvez réfléchir si vous le souhaitez, mais nous conseillons à ceux qui le peuvent de poser leur cerveau à côté d'eux. Pour les autres, n'hésitez pas à ouvrir 6 onglets supplémentaires pour oublier ce que vous allez lire.


Bleuten et Johnson, Hors série #1 : Les consommables.

Durant le périple de nos aventuriers, une question fut soulevée. Avec une utilisation abusive de ces composantes fictives, nous soupçonnons que l'avenir du continent ne soit guère rayonnant.

Notre thématique du jour concernera les potions ainsi que tout autre consommable que l'on peut trouver sur le continent. La question est la suivante : Mais que fait-on de tout ça ensuite ?

Chacun des groupes de colons qui ont débarqués durant les deux dernières années sur les terres de Fauconnia ont vu au premier abord des plaines vierges, à l'orée des bois et des montagnes, une grande terre sans vie étrangère, qu'ils pourraient peupler à leur bon gré. Et ils l'ont fait. Ils se sont notamment installés sur le deuxième continent, anciennement refuge des hybrides fuyant les duchés de l'antre ou simples voyageurs, qui maintenant grouillent de personnages en armure se déplaçant de part et d'autre dans toute la zone. Afin de s'installer, ils durent monter leurs bâtisses, couper des arbres, tailler de la pierre… On en arrive donc à notre problématique.

La taille de pierre demande des pointerolles, qu'on enfonce dans le caillou, le plus souvent à l'aide de son pouce, afin de lui donner la forme qu'on attends. Le débitage de planche demande des lames pour chaque billot, la scie aurait donc tendance à s'user trop vite, même si on utilise ses ongles. Je citerai aussi les fioles qui nous ont amené à ce questionnement. On pourrait citer tous les autres mais ce serait bien long. Nous fabriquons des centaines, voire des milliers de ces objets chaque jour. Nous en consommons tout autant, mais où est-ce que tout cela va une fois utilisé ?

Nous avons élaboré plusieurs théories :

1- Ces objets disparaissent soudainement et retournent à la rivière des sans-vie, où ils pourront de nouveau être extrait sous forme de minerai. Un cycle que tout est beau, tout est bien, sauf si les fanatiques aux cheveux blancs et accrocs à leur mère reviennent faire un rituel dans le coin.

2- On les jette au sol, on les enfouit et ça expliquerait pourquoi un loup arrive à nous blesser, même en armure parfaite… Nous aurions simplement marché sur une de ces lames, ou bien même que l'animal aurait pu aiguiser ses griffes grâce aux meules éparpillées un peu partout dans Grandfracas.

3- On les mange. Toutes ces potions, on utilise des fioles, des plantes, on boit le contenu et le contenant disparaît ? Non ! On les mange, il paraîtrait même que c'est la raison pour laquelle il est déconseillé de faire des fioles en krystalide. Le dernier qui a essayé aurait fait une indigestion puis aurait passé la soirée à vomir des arcs-en-ciel. Cette histoire peut s'entendre dans les réunions d'herboristes, tard le soir au coin d'un feu, mais personne ne veut se risquer à l'expérience.

Pour conclure cet épisode, nous prétendrons que ces trois théories sont très improbablement correctes et que la réponse à cet univers, à la vie et à tout le reste est de 42 consommables par personne et par jour. Ce qui en fait assez pour ne pas manquer de fer ou de sels minéraux durant les longues semaines, tout en retournant de nombreux consommables à la terre pour qu'ils soient recyclés naturellement par les flux thérianiques.

Merci de nous avoir lu, on se reverra au prochain épisode, pour parler des décibels générés lors de la reproduction des oryctus tapageur. Peut-être.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Mon 11 Apr 2016, 15:24

Bleuten et Johnson, Hors série #2 : Le transport.

Nous voilà revenus plus tôt que prévu pour ce second numéro. Nous nous excusons par avance à ceux qui espéraient entendre des enregistrements d'oryctus tapageurs en coït. Pour ne pas heurter la sensibilité des lecteurs, l'éditeur a décidé de censurer l'article au complet.

Il a donc été décidé de se rapprocher d'un nouveau problème : le transport.

Le transport est long et comme on dit souvent, plus c'est long, plus vite on s'endort. Ce qui n'est pas pratique si vous tirez un rocher dans une pente descendante. Il nous est donc venu à l'esprit qu'on pouvait simplifier tout ça avec chaque domaine son spécialiste.

Pour le déplacement de tronc, il est tout naturel de penser à nos voisins de Renaissance. Certaines de leur tribus ont pour tradition de porter des jupes à carreaux, dont la couleur dépend de la famille à laquelle ils appartiennent. Ces hybrides à tête de licorne ont une musculature aussi développée que celle d'un canasson et sont capables de lancer des troncs à plusieurs mètres pour le seul plaisir de comparer leur force. Il existe cependant un problème très important, les histoires à leur sujet nous viennent toutes de l'auberge du Mocassin, où le lamdifor coule à flot. Hélas, leur existence n'a pas été prouvée et serait probablement un mythe.

Nous avons ensuite pensé au déplacement de rocher. Un trajet moyen prend environ 30h de notre carrière jusqu'au QG. Mais il faut se rappeler que les civilisations précédentes avaient des méthodes à peu près fiables pour transporter leurs rochers sur de longues distance. Il suffirait pour nous de réunir plusieurs troncs géants, d'en faire des poutres, le tout relié de façon à former une balance stabilisée au sol, avec une grande coupe sur l'un des bords et des poids de l'autre. La coupe serait forcée vers le sol en opposition aux poids par l'utilisation d'un solide câble, le rocher y serait déposé, puis le câble coupé pour rétablir la gravité naturelle et permettre au rocher de prendre de l'envol vers le domaine visé. Nous avons bien entendu testé la possibilité, mais le premier essai était un échec simple. Nous aurions été prêt à rectifier la construction, si notre ingénieur ne s'était pas trouvé sous la structure lorsqu'elle s'écrasa, propulsant ainsi les poids dans toutes les directions possibles et détruisant les voutes de la carrière par la même occasion.

Depuis, nous avons mis en avant la sécurité de nos membres en continuant de faire ce que l'on sait faire le mieux, des chaussures à coussinet et des chariots. Il n'y eu aucun progrès de fait durant ces recherches. Sur ces lignes, je dois rendre la plume et récupérer notre fondateur à l'auberge.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Mon 11 Apr 2016, 15:25

Et voici le tout dernier article, tout frais du jour, que dis-je de l'heure !

Bleuten et Johnson, Hors série #3 : Le Dopage en Arène

Nous sommes actuellement sur la place de l'Arène de Fauconnia, c'est ici qu'ont lieu régulièrement des joutes entre les aventuriers. Ce phénomène remonte à seulement quelques mois après l'arrivée massive d'une peuplade cherchant à se faire un nom sur le nouveau continent. Comme l'histoire nous l'aura appris maintes fois, c'est un environnement propice à l'émergence d'une compétitivité entre individus ou groupes de personnes. Ces combats sont à la fois un spectacle pour les civils et un challenge pour les combattants en recherche de défi à leur mesure.

Cependant, de récentes missives des Fauconniers rapportent avoir trouvé des fioles vides après le passage des champions. Les alchimistes de L'Universalium Fauconnum ont été appelés à étudier les traces contenues dans ces dites fioles. Bien que la plupart s'avéraient être de simples concoctions visant à la régénération des blessures, quelques fioles contenaient un mélange fortifiant les muscles et les réflexes. La compétition chez les aventuriers en est arrivée à une ère où l'équipement ne leur suffit plus et où ils cherchent à dépasser leurs limites par d'autres moyens moins réglementaires.

La confrérie des Fauconniers se questionne sur la validité des combats sous l'emprise de ces substances énergisantes et souhaiteraient pouvoir contrôler les participants avant chaque match. Toutefois, la milice impériale recommandent de laisser « les brutes » se taper dessus comme ils l'entendent pour éviter des représailles qu'ils ne pourraient contenir.

Les propriétaires des fioles n'ont pas encore été retrouvés et les recherches sont pour le moment abandonnées. Il faudra s'attendre à de nombreux autres cas dans les mois à venir...
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Sat 07 May 2016, 21:48

Tout nouvel épisode, avec une pensée pour la 1.20

Bleuten et Johnson, Hors série #4 : Sérendipité, aussi appelé « Hé merde, j’ai glissé… Oh c’est beau »

Très récemment, l’un des nôtres s’était enfermé dans son sanctuaire tellurique et s’amusait à se cogner la tête contre une machine plusieurs fois par jour, il disait que c’était nécessaire au bon fonctionnement de l’appareil… mais passons. Le fait est qu’il dû arrêter ses expérimentations pour accueillir un nouvel invité, plusieurs même. Déjà il y avait ses cousins du 3è degré ainsi qu’un ancien voisin de chambré qui décidèrent de s’installer dans son auberge l’air de rien, et ensuite il y avait plusieurs artistes des rues. On s’intéressera à un seul d’entre eux, si les autres pouvaient arrêter de jouer avec leurs concoctions et la nourriture du menu, on a déjà eu des cas d’intoxications chez les clients même pas dix minutes après qu’ils soient arrivés…

Notre artiste se présenta, appelons le Gaston pour conserver son anonymat. Il était volrimaître de métier et possédait selon ses dires une vieille recette antique de l’ancien monde introuvable de nos jours, on passera le détail sur ses élucubrations de somnambule. Il avait entendu parler de plusieurs membres éminents, recommandés par les différentes familles Norstriennes - ce qui était incroyable quand on sait qu’ils sont rarement du même avis au même moment – et traversait les lieux où l’on pouvait les rencontrer. Il proposait à ces personnes de leur apprendre son art contre quelques sacs de pièces lourdes, et ainsi commençait les leçons.

L’Écu Miroir, comme il l’appelait n’était pas aussi impressionnant qu’on aurait pu s’y attendre. Il s’agissait très certainement d’une imitation du légendaire Bouclier Miroir qu’on aurait déformé, puis duquel on aurait remplacé la partie métallique par une plaque en verre. Le plus impressionnant était dans l’aspect de cette plaque de verre, bien trop familière pour être une coïncidence. Une serveuse fût appelée pour commander quelques rafraichissements, et il continua d’expliquer la technique pour fondre les renforts, l’ordre dans lequel les étapes devaient être suivies. Le tout était d’obtenir la bonne température pour ne pas tordre les renforts ainsi qu’un maintien solide mais souple pour ne pas éclater le verre lors de la pose. Quand la serveuse revint peu après en posant les verres, il paraissait évident que cette recette n’avait jamais réellement été perdue. La forme de ce bouclier et celle des sets de table utilisés pour servir les clients était exactement la même.

Gaston fut tout d’abord stupéfait de cette idée, mais on l’amena aux cuisines, où étaient stockées de vieilles assiettes en verre, héritées de la famille de Saskia qui avait aidé à l’aménagement de l’auberge, notamment grâce à des contacts communs. Le modèle et la taille des assiettes correspondait parfaitement à celle des Écus Miroirs, auxquels il manquait les gravures originales. Il passa une semaine dans l’auberge à étudier la vaisselle, chaque matin il produisait plusieurs esquisses pour améliorer le modèle qu’il possédait et utilisait ses après-midis pour enseigner son savoir et accompagner ses apprentis.

Ces jours passants, il termina le plan de fabrication de son œuvre. La forme ronde n’avait pas changé, il avait cependant renforcé les contours de métal et le verre se voyait maintenant décoré de gravures à l’image des légendes perdues du continent. Avec ces modifications, il renomma son nouvel objet : La Targe Miroir. Il reçut le prix Soriason pour sa thèse sur les mythes des anciens temps ainsi que le prix Caleron pour son habileté à l’artisanat de précision.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Sat 19 Aug 2017, 10:22

C'est après une année de congé que la rubrique de la folie soumet son nouveau sujet de recherche.
Sans plus attendre, nous vous présentons...

Bleuten et Johnson, Hors série #5 : La vie rêvée d’un ouvrier, L’espion qui quêtait

Chacun des ouvriers employés effectue le travail qui lui est demandé. Bien qu’ils mettent trois fois plus de temps que leur leader, nous savons qu’ils ne dorment jamais, ce en échange de pauses régulières qui sont comptées dans leurs horaires. Ainsi, pendant les 4h30 que prendra un apprenti pour récolter du domane, nous pouvons décomposer son temps de travail en ces différentes parties :

15 min de retard suite aux routes encombrées d’aventuriers en fuite et des bêtes qui les pourchassent.
15 min de plus pour descendre au fond de la mine, en évitant les marches instables.
1h de prospection du précieux minerai avec 15 min de pause.
1h à effectuer des rituels à base de danse pour unijambiste.
15 min pour grignoter et se reposer à nouveau.
15 min supplémentaires pour se motiver à se remettre au travail, pendant 30 minutes.
15 min pour charger le chariot, puis autant pour remonter la cargaison à la surface.
15 min de repos pour respirer l’air extérieur dans les plaines, puis recommencer.

Soit 1h30 de travail effectif, ce qui concorde avec ce qui est attendu de lui.

Ce qui est moins certain est le travail effectué par les espions. Nous devinons aisément le rôle commercial d’un marchand, utilisant ses pièces pour financer des voyages et le transport de marchandises, lui attribuant des ententes avec les groupes locaux. Mais notre espion, de par sa discrétion, détient une activité des plus mystérieuse. Ainsi, nous nous sommes faufilés dans un caveau secret pour écouter les rumeurs et en observer un dans son état naturel.

Nous pouvons le voir qui s’avance vers le comptoir, commande un verre sans le moindre sens caché, puis le termine tristement tandis qu’il se lève vers le panneau d’affichage. Aujourd’hui, il décidait de récupérer des faveurs auprès du palais des sciences, pour les réutiliser à bon escient quand viendrait le besoin d’avoir des chercheurs sous la main. Nous le suivons longeant les rues, le regard tantôt vers le ciel, tantôt vers le sol, accompagné de longs soupirs. Il se fondait parfaitement dans la masse du peuple, dont le quotidien se résumait à voir des aventuriers devenir célèbres et plus riches qu’ils ne le seront jamais, les dépassant dans leurs connaissances et étant vite oubliés. Cet espion maîtrisait parfaitement son image et était maintenant devant l’académie de Fauconnia. Suite aux restrictions d’accès, nous avons réveillé l’ingénieur de la guilde et lui avons demandé de rejoindre le personnage.

Quelques heures plus tard, il nous faisait son rapport. Pendant la demi-journée qu’il avait pu observer, de nombreuses expérimentations avaient eu lieu. Des étagères étaient comblées d’élixirs et de potions de toutes couleurs. Des tests avaient lieu pour contrôler le goût d’une concoction, d’autres pour la toxicité, puis la personne devait effectuer des tâches diverses pour contrôler l’efficacité. À la fin de la journée, il passait plusieurs minutes à éliminer tous ces liquides, signait des accords de confidentialité et des recommandés de faveurs académiques avec les scientifiques puis retournait au caveau se commander un autre verre, pour faire passer le goût.

La vie d'espion n'est pas des plus faciles et nous retiendrons leur dévouement pour les guildes auxquelles ils sont affiliés. Merci de nous avoir suivi lors de ce reportage, et traitez vos escla travailleurs avec respect.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Thu 12 Nov 2020, 14:03

Après trois nouvelles années à vide, voici un nouveau post Hors série ! (Merci Maniel)

Bleuten et Johnson, Hors série #6 : Albert, le 5è joaillier.

- Nous sommes de retour... pour vous confectionner des bijoux...
- Afin de forger les meilleurs des outils
- Afin d'équiper tous les habitants démunis
- Afin de traverser les terrains de Norstria
- Afin d'étendre notre influence jusqu'en Parakonia
- Thorin !
- Asa !
- La team de la folie, plus lente que toutes les autres !!
- Attendez-nous tous, on est bientôt là !

Cet article est sponsorisé par la guilde Bleuten et Johnson.

À la suite d'enquêtes, nous savons que les meilleurs joailliers sont déjà connus et reconnus par les populations sur chacun des mondes. Nous allons donc suivre le parcours d'un passionné de gemmes alors qu'il souhaite se faire une place parmi ces noms. Spoiler : Personne ne le connaît et il préfère rester anonyme, donc c'est raté d'avance.

Son parcours commença en 2014, débarqué fraichement en Fauconnia après une traversée en mer difficile. Détenteur de l'aile de bronze en joaillerie, puis diplômé de l'aile d'or deux mois après son arrivée, nous pouvons dire que celui-dont-je-ne-prononcerai-pas-le-nom possédait un certain talent. Très vite distrait par son succès et incapable de tenir en place, il oublia ses projets quelques mois, glanant ci et là des connaissances qui ne lui serviraient probablement jamais.

Deux années plus tard, soit 2016, il savait tailler les gemmes de l'antre et stagnait à nouveau. Il était parti compter le nombre de patates qu'il pourrait théoriquement planter entre la communauté de Shéros et le Vallon Sapa sur une distance à vol d'hipporiel. Il paraitrait même qu'il a recommencé plusieurs fois, débatant seul avec lui-même sur la taille et la provenance des patates à utiliser ainsi que de leur temps de cuisson et si elles pouvaient ressentir la douleur.

Nous avançons vers 2018, à nouveau deux ans plus tard, à croire qu'il le fait exprès. Notre artisan joaillier confectionnait maintenant des boucliers de verre pour équiper son auberge en assiettes solides et optionnellement pour tester un nouveau jeu de lancer-rattraper en vol. Les boucliers étant plus solides que les joueurs, il fut interdit dans les espaces publics et des protections de domane étaient réglementaires en tournoi. Les participants étant à l'abri des blessures, le jeu perdit très vite en popularité et devint oublié.

Dernier bond dans le temps, nous sommes donc en 2020, les années impaires sont-elles maudites ? Il était excellent à ses débuts, certains diront de lui qu'il avait beaucoup de potentiel, mais pas assez de discipline pour rester à niveau. Mais il n'a pas dit son dernier mot, quand bien même ça fait des heures que nous essayons de le faire taire. Toutes ses péripéties passées finirent par avoir une finalité, son instabilité lui permit de découvrir d'autres facettes du monde et d'explorer les vestiges du passé pour des objectifs futurs.

Il y a quelques mois dans sa galerie, il obtint une rune Frim irradiante. Il y a quelques semaines dans Norstria, il acquit les précieux lingots d'hulbergor. Il s'empressa de refiler le tout au forgeron de la guilde pour faire les meilleures pinces possible et alla ensuite recruter le joaillier impérial dans Grimaldaz, puis termina avec une commande à l'ingénieur d'un excellent établi runique de joaillerie.

Il était dès à présent capable d'utiliser les pierres de lune et de soleil pour évoluer. Il commença par quelques tailles grossières en 1 carat pour se faire aux nouveaux outils, jusqu'à maîtriser ces gemmes. Le cap au dessus demandait à utiliser une autre connaissance, le commerce, pour faire un lot de cornes de minutie à base de pestidivienne et pouvoir tailler les coeurs élémentaires dans leur meilleure forme.

Il profita de cette dernière vague pour mettre à niveau la plupart des membres de la guilde en bijoux de haute qualité. Notre artisan maître joaillier est désormais très proche du niveau parfait. Il lui manque seulement l'accès aux gemmes célestes, la recette et plus que tout, des cornes runiques à base de Lith irradiante. La suite de son histoire en 2022 ?
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Sat 10 Apr 2021, 17:21

Bleuten et Johnson, Hors série #7 : Plantes of Tomorrow.

Alors que le monde s'ouvrait sur son matin, que les habitants vivaient leur quotidien et que les aventuriers tapaient ce qui croisait leur chemin, une nouvelle fit trembler les continents. Il était bien connu des légendes que la chouette prédatoris, maintes fois éliminée, préférait dissoudre ses restes dans la terre infertile pour ressuciter le lendemain plutôt que de laisser son bec aux aventuriers. Et cela dura de nombreuses années pendant lesquelles elle mourrait et ressucitait, dans un cycle sans fin.

Ce qui n'avait pas été prévu dans cette histoire, c'était que le cycle de résurrection du volatile agitait les énergies thérianiques, chaque matin plus vibrantes et plus instables que la veille. Jusqu'à ce qu'un jour, une éruption métamagique ne transforme le sol en terreau idéal pour les rares arbres qui y peinaient à s'étendre vers le ciel. L'un de ces arbres était l'élicarde, réputé très rare, mais non parce qu'il était caché. Il était en effet très facile de récupérer des brindilles craquelantes, mais rarement trouvait-on une belle planche utilisable. Depuis lors, cet arbre poussa plus vite, plus solidement et les aventuriers en quête de challenge et de gloire ouvrèrent avec joie et gourdin la voie vers le rapace pour toute la famille.

Deux mois plus tard, les aventuriers les plus aguerris de ce monde se mirent en commun pour fabriquer leur meilleure bibliothèque. À base d'élicarde infusé aux énergies thériannes, elle renforçait la concentration et la précision de ceux dans la même pièce. À peine fut-elle inaugurée que le lendemain, l'incarnation d'Emperator était restaurée à la perfection. À ce même moment, un feu d'artifice s'éleva dans le ciel et un message apparu entre les nuages.

[Félicitation au monde n°83 pour avoir accompli l'impossible. De nouvelles fonctionnalités sont disponibles.]

Le message disparu, les éclats d'artifices suivirent et trois rayons de lumière apparurent depuis le ciel jusqu'à trois différentes zones des continents. L'un vers Fauconnia, l'un à l'Est de Norstria et l'autre plein Nord. Très vite, des expéditions furent montées aux trois coins du monde.

La première arrivée fut celle à Norstria. La nouveauté était là, dans les mains d'un marchand hâblant sa fortuite découverte dans son jardin et acceptant de vendre l'une des rares plantes uniquement contre une forte somme. Ne sachant pas s'il allait en pousser d'autres à l'avenir, il misa sur les acheteurs à la poche profonde pour consolider son futur avec ce miracle d'un soir.

La deuxième expédition avait passé la tour de Faurash en continuant vers le sud et arrivait tout juste devant une caverne. L'entrée était nouvelle et apparemment déblayée par une récente secousse. Quelques pas à l'intérieur suffirent pour qu'une des torches éclaire l'écriteau : « Crevasse hantée d'Orulnol », avant que toutes ne s'éteignent subitemment. L'expédition décida de sortir dans une panique synchronisée et firent commanditer des exorcistes. Après plusieurs rituels, ces derniers ne trouvèrent aucune trace d'énergie fantomatique et laissèrent l'expédition en plan. Les aventuriers entrèrent à nouveau, ils avançaient prudemment tout en posant régulièrement des targes miroirs pour réfracter la lumière externe dans la crevasse. Et ce fut par le plus grand des hasards que l'un d'eux en posa une sur un interrupteur caché, illuminant l'intérieur de la caverne. Entourés de silhouettes hideuses, de toiles d'araignées et d'algues accrochées au plafond, ils détalèrent une seconde fois de terreur sans voir qu'au dos de l'écriteau était noté « Merci de votre visite ».

La troisième expédition prit la mer, sortit la grand'voile et glissa sous le vent jusqu'à atteindre la péninsule du damné. Équipés de traineaux, de pics à glace et de vêtements de massilan, ils escaladaient les rochers, sécurisaient leurs positions à l'aide de cordes et marchaient lorsque le relief le permettait. À plusieurs reprises ils se retrouvaient bloqués, devant faire demi-tour pour trouver un énième chemin, bloqué lui aussi. Chacun était las, fatigué psychiquement plus que physiquement. La nuit commençait à tomber, le froid se faisait maintenant sentir à travers les tissus. Ils devaient décider entre passer la nuit dans cette zone habitée par de nombreuses créatures ou redescendre pour retenter le lendemain, le choix était vite fait. Mais alors que la troupe s'affairait à rentrer, le plus fragile du lot se lança dans une grande expiration avant d'éternuer bruyamment. Le son se réverba et la cocaphonie résultante déclencha plusieurs avalanches. La troupe s'abrita de justesse puis ressorti une fois le désastre passé. La neige du mont faisait alors place à une route facilement accessible de la base de la montagne jusqu'à son pic, où une nouvelle plante serait bientôt découverte.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Fri 11 Aug 2023, 18:54

Bleuten et Johnson, Hors série #8 : La vallée des psychotropes.

C’est une drôle d’histoire pleine de contradictions mais qui fait sens quand on la met à l’envers. Reprenons depuis le début : Au commencement fut créé l'Univers. La chose a considérablement irrité tout un tas de gens et bon nombre de personnes estiment même que ce fut une erreur. Non, on est remonté trop loin là. Tout d’abord, il faut connaître l’ordre des fauconniers qui fait régner la paix et l’ordre au Sud de Fauconnia. Voilà tout est dit. Non ? Bon d’accord. Ces fauconniers ont aussi dans leur rang un ordre secret inconnu du grand public et même des dernières recrues, un ordre qui surveille l’entrée d’une vallée remplie de monstres assoiffés. Oui, assoiffés, ils ne peuvent pas s’approcher du lac sans être avalés par l’horreur qui y vit. Sachant qu’un aventurier est constitué à 65 % d’eau, il fait une cible de choix pour se réhydrater après une sieste et quelques figures de style dans les airs au creux des montagnes ensoleillées.

Mais voilà, faisant confiance aux aventuriers émérite, ils décidèrent de libérer l’entrée à ceux ayant terrassé le terrible predatoris et s’ils amenaient son bec osseux comme preuve. Certains avaient même réussi à passer avec des becs en résine mais ces derniers furent répertoriés et confisqués dans la journée.

Passé la porte, de l’autre côté nous pouvions entendre dans la vallée : Eau ! Eau ! Des chants de guerre près du ruisseau, au bout de la vallée on entendait le son d’une corne, d’un mercenaire qui n’avait plus la forme. On ne comprenait pas ce qu’il faisait là, à agiter son épée à bout de bras, dans un vide qui ne lui répondait pas.

Un autre groupe revenait tout embourbé, ils expliquèrent avoir vu une bestiole au pelage gris-vert avec pour particularité des pattes côté droit plus courtes que celles côté gauche ce qui lui aurait permis de grimper sans mal la moitié des flancs de montagne en diagonale mais qui était aussi incapable d’en descendre. Ils s’étaient retrouvés coincés dans la vase en voulant la pourchasser mais n’avaient préparé ni sac ni bâton pour la capturer.

Après avoir avancé de plusieurs mètres en aval, d’autres curiosités avaient lieu. Parmi un groupe de dix bûcherons au travail, seuls trois tapaient sur des troncs alors que les autres hachaient de la paille. Un peu plus loin, l’association Wingurdium arrachaient des plantes mortes dans un champ, sourire aux lèvres comme s’ils avaient trouvé du massilan. Ce n’est qu’après un temps prolongé à observer que les visions commencèrent à atteindre les derniers arrivés. L’un vit même une vouivre arc-en-ciel se balader dans les airs alors qu’il était connu des zoologistes de la région qu’elles n’ont pas les ailes pour cela, et que de toute façon, elles n’existent pas. Avant de se rendre compte qu’ils étaient contaminés, il était déjà trop tard et ce groupe se retrouva coincé avec les autres victimes de la brume thérianique qui enveloppait la zone et dont l’origine était le lac. Un autre groupe suivait derrière et fit son entrée à son tour...

Quelques mois plus tard, les fauconniers n’avaient toujours pas réagi aux nombreux allez sans retour des guerriers et associés, se disant, c’est un peu ça la vie d’aventurier.
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Sun 29 Oct 2023, 18:28

Bleuten et Johnson, Hors série #9 : Système Intrinsèque Uniforme

Dans les multivers de Therian, il existe une instance où le coût des matériaux dépend du temps passé à sa récolte et sa transformation, ce qui est équitable en terme de compétence et de productivité. Dans un autre il s’agit du prix fixé par le grand seigneur du royaume, ce qui n’est pas terrible pour ceux ayant le malheur de naître sous son joug, n’ayant d’autre choix que d’obéir sous la pression. Nous allons parler ici d’un des mondes justes et analyser la méthode utilisée pour déterminer les prix pratiqués chez eux.

Tout d’abord un aparté pour dire qu’un certain univers a décidé d’utiliser l’eau comme norme. À savoir qu’un certain cube d’eau pèse un kilogramme, est égal à un litre et que les températures 0 et 100 sont déterminées respectueusement par son état solide ou gazeux mais que toutes celles se situant dans l’intervalle sont à l’appréciation de celui qui la subie, notamment lorsqu’il ne fait pas exactement bon.

Retournons donc vers un monde moins étrange, celui qui mesure tout au lingot d’acier. Tout d’abord ils ont eu l’intelligence d’utiliser un matériau qui puisse se vendre. Il serait anormal pour un therian d’avoir l’idée d’acheter ou vendre de l’eau quand chacun peut avoir un puits improvisé chez soi juste avec des briques, et ce même dans le désert, nous pouvons remercier les énergies thérianiques. De plus, le concept d’eau potable n’existe pas chez eux, si la toxicité de 10 potions quotidiennes de slork ne font aucun mal à la population locale, ce n’est pas quelques substances qui ne se voient pas qui pourraient y prétendre.

Nous avons d’abord observé le cours du fameux lingot d’acier, malgré une petite chute de son prix à l’ouverture des frontières de Norstria, il reste stable depuis de nombreuses années à exactement 2 pièces d’or. Il faut d’ailleurs prendre en compte que la valeur du lingot d’or est de 100 pièces alors qu’on n’en fait pas autant avec un seul. Certains diront que c’est pour la certification, les autres parlent d’indexation immobilière qui a mal tourné.

Mais revenons à notre lingot, utilisé depuis sa découverte dans les premiers outils, armes et armures, il s’est rapidement fait dépassé par de meilleurs matériaux mais reste un incontournable universel pour toutes les lames consommées par centaines dans les métiers du bois, de la chasse et de l’espionnage, bien que pour ce dernier on laissera travailler votre imagination. Nous aurions voulu mentionner les métiers de la pierre mais après enquête il nous a été révélé que les pierres sont taillées soit au fer soit avec les dents. Étant disponible assez tôt, son acquisition pour les nouveaux venus leur donne aussi une base sûre pour le marché local, de distinguer qui est généreux de qui tente de les voler et cela crée une confiance nécessaire à l’échange. Quant aux autres, les métaux inférieurs peuvent être trouvés chez les petits commerçant de Teasan ou aux alentours de Fauconnia et les métaux supérieurs sont rarement nécessaires pour une utilisation quotidienne.

Ainsi, nous pouvons conclure que l’utilisation du lingot d’acier est l’un des matériaux les plus fiables en terme de prix constant dû à une utilisation rarement égalée. Cependant il se dit que le domane pourrait commencer à se faire doucement une place sur le marché de la fiabilité selon une source anonyme qui a un taux de drop équivalent à 1 Thorin.
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Asakuri
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Re: Dix Vagues à Scion - Bleuten & Johnson

Postby Asakuri » Mon 13 Nov 2023, 12:29

Bleuten et Johnson, Hors série #10 : Le reliquaire fait sa brocante

Les membres de la navette avaient une ancienne coutume qui n’a jamais été respectée en 10 ans de présence sur ces terres. Il s’agissait du ménage d’automne, qui consiste à tenter de revendre des bibelots et autres vieilleries dont on n’a plus l’usage à quelques naïfs passants. L’événement se déroule en pleine période froide pour geler le peu de réflexion qu’il pourrait rester aux clients, bien qu’ils sont rarement aussi sophistiqués qu’ils le prétendent. Ces acheteurs qui se prennent pour des connaisseurs ou des collectionneurs n’ont que trop de pièces à dépenser en futilité et font des cibles de choix.

Ainsi pour cette occasion, l’équipage avait ressorti les déchets étiquetés « tout-venant » de la cave de la guilde. D’anciennes expériences ratées, des théories foireuses, des gadgets sans avenir, tout y avait été stocké sans soin en les balançant par le vide-ordure disponible depuis l’entrepôt. Se trouvaient disposés sur l’étale :

    - Une cuisinière réalisée en fondant des pièces d’or, trop chère pour le résultat, mais donnerait un sacré prestige à un restaurateur en cuisine ouverte qui réussirait à mettre la main dessus.

    - Une hache avec un manche en timoral et une lame en étain qu'il suffisait de briser pour pouvoir la remplacer. Le concept inspira même des salons de mode à reproduire la méthode, avec un bois plus abordable quand même et donc une durée d'usage légèrement amoindrie.

    - Une boussole à base de magnétite démagnétisée pour ceux qui préfèrent les voyages que les destinations. Hélas, la carte qui aurait dû être fournie avec avait été chipée par un loucantar.

    - Une masse sceptrale enduite de plasma de fantôme par un stagiaire dyslexique.

    - Un arc entièrement en métal avec la corde en domane, celui-ci blessait le tireur sans tirer de flèche mais pouvait décorer une garde-robe comme cintre de luxe.

    - Une armure en mailles de laine tressée sans défense, déposé là en douce par mamie Jenna.

    - Une épée en acier trempé dans la rivière et donc oxydé, elle tranchait à peine mais pouvait infecter la cible en cas de succès, avec de fortes chances de casser.

    - Une targe miroir en palvisim-kryanbor qui réfléchissait autant que son créateur et préférait bloquer la lumière que les coups mais qui faisait un très bon parasol une fois placée en hauteur.

    - Une armure toute en plaque rouge scorpidar, pour se fondre parfaitement dans une forêt si vos adversaires voient aussi bien les couleurs que son porteur précédent. Un non-sens quand il est connu que les vargrs, contrairement à Marona, dépendent de leur odorat.

    - Une hallebarde en marbre inspirée de la variante verrebarde, qui au final n’était rien de plus qu’une masse à manche long qui se brisait en combat après quelques rotations et se transformait en arme à distance à usage unique. Celle-ci donna même lieu à un nouveau concours de lancer de masse d’après les applaudissements, le cri, puis encore plus d'applaudissements.

Et encore d’autres dont personne ne se rappelait du pourquoi ou du comment de la chose.

Des produits uniques trouvables uniquement chez les fous, il y en avait des tas, plusieurs conteneurs même. C’est aussi pour ça qu’ils étaient très recherchés, il n’en existait jamais deux exemplaires. Avec le temps, la rumeur que les membres venaient d’ailleurs avait fait le tour du continent. Bien qu’elle n’était pas confirmée, cela suffisait pour que les touristes et les magnats se les arrachent, à savoir qui aurait le dernier prototype d’un autre monde.

Qui dit commerce, pensera spéculation et concurrence. D’autres marchands tentèrent de copier les folies de la secte, de fabriquer des objets avec les mêmes design sans les risques associés, même d’inventer un sceau prouvant être une composition originale. Mais leurs créations avaient un défaut, elles étaient à la fois utiles et en plusieurs exemplaires. Tout bon acheteur étant passé par le reliquaire avait vite compris que c’est dans l’inutilité et le désintérêt le plus total que ces objets avaient été conçus. Il s’agissait d’ailleurs d’un événement organisé pour vider les caves afin de mieux les remplir, non pour le profit et encore moins pour la gloire.
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